400 morts sur les routes depuis janvier : Israël vers son pire bilan des vingt dernières années
Alors qu'Israël marque cette semaine la Semaine nationale de la sécurité routière, les chiffres publiés ce mercredi par l'Autorité israélienne de la sécurité routière dressent un constat inquiétant : 400 personnes ont déjà perdu la vie sur les routes du pays depuis le début de l'année.
Il s'agit seulement de la deuxième fois en seize ans que ce seuil des 400 décès est atteint. Entre 2009 et 2023, la mortalité routière était restée en deçà de ce niveau. Mais la tendance s'est récemment inversée, laissant craindre que 2025 ne devienne l'année la plus meurtrière depuis 2005, qui avait enregistré 465 victimes.
L'analyse des données révèle que 28 % des personnes décédées cette année étaient des piétons, 22 % des motocyclistes ou utilisateurs de vélos électriques, et 21 % des conducteurs ou passagers de voitures particulières.
Les accidents impliquant des véhicules utilitaires ou des camions représentent 3 % des décès, tandis que les cyclistes traditionnels comptent pour 2 %, tout comme les victimes d'accidents de taxi. Environ 4 % des victimes n'ont pas pu être classées dans une catégorie précise, et 2 % concernaient des véhicules non identifiables. Ces statistiques confirment que piétons et conducteurs de deux-roues demeurent les usagers les plus vulnérables.
L'an dernier s'était déjà révélé particulièrement meurtrier avec 436 décès, constituant le bilan le plus lourd depuis 2007. À la même date l'année dernière, on comptabilisait 378 victimes. La progression actuelle suggère qu'Israël pourrait établir un record négatif de mortalité routière inédit depuis deux décennies.
Le ministère des Transports travaille actuellement à l'élaboration d'une proposition budgétaire pour le Programme national de sécurité routière, qui nécessite encore l'aval gouvernemental. Bien que ce programme ait sollicité 350 millions de shekels par an pour intensifier les contrôles, l'éducation, la sensibilisation, le développement et la recherche, le montant qui sera finalement approuvé devrait être nettement inférieur.
Le ministère des Finances a exposé au gouvernement les contraintes liées à l'allocation d'un nouveau budget en cours d'année, proposant plutôt d'en prévoir un substantiel pour 2026. Dans l'immédiat, la priorité sera donnée à l'augmentation du budget de la police pour renforcer massivement les contrôles routiers, ainsi qu'à des campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux ciblant les infractions graves et les distractions au volant.
Des enveloppes complémentaires seront par la suite consacrées à l'éducation et à la prévention. Si le budget devrait effectivement augmenter l'an prochain, les 350 millions de shekels réclamés annuellement pour combattre ce fléau ne seront probablement pas accordés à court terme.



