
Un kibboutz (de l'hebreu : קיבוץ, au pluriel : קיבוצים : kibboutzim ; « assemblée » ou « ensemble ») est un type de village collectiviste sioniste créé au début du xxe siècle par des juifs russes adhérant au mouvement sioniste d'influence socialiste. Les premiers villages du genre ont été fondés en palestine mandataire dès 1910 ; ils se sont maintenus et ont essaimé par la suite dans l'État d'Israe. Ces villages ont pris un virage liberal dès les années 1990 et renoncé totalement au rôle révolutionnaire qui devait être le leur à l'origine ; les logements y sont aujourd'hui privatisés.
Historiquement, les membres des kibboutzim étaient perçus comme une élite, particulièrement militante et engagée. Ainsi, dans les années 1980, les officiers issus des kibboutzim1 représentaient près de 25 % du corps des officiers, pour à peine 3 % de la population.
Il s'agit à l'origine de communautés rurales, mais des activités industrielles ont commencé à y être développées dès les années 1940-1950.
Le poids idéologique et démographique des kibboutzim est clairement en baisse relative depuis les années 1970, et ils ne pèsent plus que 1,8 % de la population israélienne en 2005 (un peu plus de 123 000 personnes en 2010). Leur population ne diminue pas vraiment (sauf entre 1990 et 1998, baisse de 7 %, voir données ci-dessous), mais elle ne progresse plus dans une société israélienne en développement démographique rapide. Malgré cette baisse du poids démographique, en 2010 les kibboutz occupent environ 10 % de la surface du pays, la majorité en périphérie, et ils représentent encore 9,2 % de la production industrielle israélienne (5,2 % du PIB industriel), et entre 34 % et 40 % de sa production agricole.
Une personne vivant dans un kibboutz est appelée kibboutznik (pluriel kibboutznikim).
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