Marché de l’emploi en Israël : 5 tendances à connaitre
Le marché de l’emploi en Israël est régulièrement cité en exemple parmi les membres de l’OCDE. Dynamique, flexible, porté par une croissance économique impressionnante et un taux de chômage ridiculement bas… les compliments ne manquent pas pour l’encenser. Mais quelles sont les prévisions pour 2018 ? Les indicateurs du marché de l’emploi de la Start Up Nation sont ils amenées à rester au vert sur le long terme ? Et pour les travailleurs issus de l’Alyah, seront ils aussi favorables que pour les travailleurs israéliens ? Sera-t-il facile pour les Olim francophones de trouver un job en Israël ? 5 tendances pour bien anticiper l’avenir de l’emploi en Israël.
1. Les Caractéristiques générales du marché de l’emploi en Israël
Un Taux d’activité record en Israël
Le taux d’activité est le rapport entre la population active et la population en âge de travailler. Au début du XXIème siècle le taux d’activité en Israël était relativement faible (environ 54%) en comparaison avec les autres pays développés du monde (70%).
Cette situation résultait du taux d’activité réduit relativement de deux populations : les hommes ultra-orthodoxes se consacrant pour une grande partie a l’étude et les femmes de la population musulmane arabe qui par tradition évitait de participer au marché du travail.
Aujourd’hui le taux d’activité en Israël a rejoint et souvent dépassé celui des autres pays développés (en 2016, 72.1% alors qu’en France 71.7%).
Bien entendu la large participation de toutes les couches de la population au marché du travail a accru le potentiel de croissance du pays (3% en moyenne au cours des années de crise mondiale 2008/2015) contre 0.5% en moyenne pour l’Union Européenne).
Une moyenne du total des Heures de travail effectivement travaillées par travailleur
En Israël chaque travailleur travaille en moyenne par an 1889 heures (France 1472-OCDE : 1730) Le travail n’est pas considéré comme une « corvée » à fuir mais un moyen de se réaliser.
C’est pourquoi il est très important pour un nouvel immigrant de profiter du changement de pays après l’alyah pour choisir une profession dans le cadre de laquelle il se sentira à l’aise, en mesure d’approfondir de progresser et d’innover.
Un taux de chômage en Israël au plus bas
Le taux de chômage en Israël est un des plus bas des pays développés (4. 9%).A titre de comparaison, ce taux atteint 5.7% en moyenne pour l’OCDE et plus de 10% pour la France.
Il existe même des secteurs de l’économie, comme celui du High Tech, de l’ingénierie informatique et de la programmation ou l’offre d’emploi dépasse la demande. Nous donnerons dans un paragraphe spécifique des exemples de l’action entreprise en Israël pour faire face à ce manque.
Un taux de chômage des jeunes en Israël au plus bas
Le taux de chômage des jeunes en Israël est un des plus bas des pays développés (8.6% pour la population de 15 à 24 ans), alors que pour un pays comme la France il atteint 37.2% !
La croissance rapide de l’économie israélienne, l’adaptation de l’enseignement et de la formation universitaire de la jeunesse permettent aux jeunes de rentrer rapidement sur le marché de l’emploi sans les astreindre à prendre des emplois temporaires d’attente.
Emploi temporaire et Emploi permanent
Il n’y a pas en Israël de Contrat de travail à Durée Déterminée (CDD) dans le cadre duquel les engagements de l’employeur sont limités : les contrats de travail sont destinés le plus souvent à recruter un membre permanent de l’équipe qui permet à l’entreprise de fonctionner.
C’est pourquoi en Israël, l’employeur donne de l’importance au potentiel personnel des candidats : motivation, capacité de travail, capacité à apprendre des techniques / technologies nouvelles, capacité d’innovation, etc.
Les candidats olim récents – dans les 1ers mois de l’Alyah – doivent préparer leur CV, leur lettre de motivation et l’interview avec le représentant de l’employeur en conséquence.
Durée du chômage en Israël
Suivant les études conduites par l’OCDE, « le chômage de longue durée recense les personnes au chômage depuis 12 mois ou plus. Le taux de chômage de longue durée illustre la proportion des chômeurs de longue durée dans le total des chômeurs » (https://data.oecd.org/fr/unemp/taux-de-chomage-de-longue-duree.htm)
En Israël le « taux de chômage de longue durée » atteint 10% des chômeurs, soit 0.5% de la population active. A titre de comparaison ce taux atteint 30.5% pour l’OCDE (1.7% de la population active) et 44.4% pour la France (4.4% de la population active).
2. La structure de la croissance économique israélienne
Israël est une puissance de niveau mondial dans les domaines de l’innovation, de la technologie /technique et du High Tech.
Le développement de l’innovation en Israël et des capacités techniques du pays se fait dans tous les secteurs et permet à l’économie israélienne de croître en se développant à l’échelle mondiale : entre 1990 à ce jour le taux de croissance des exportations a atteint entre 4% et 6%.
Le secteur du High Tech en Israël a joué quant a lui le rôle de locomotive de la croissance économique du pays : entre 1990 à ce jour le taux de croissance des exportations a atteint entre 13% et 12%.
Le secteur de l’industrie en Israël emploie 20% des salariés du pays.
Le secteur du High Tech israélien emploie 36% des salariés (45,000 personnes environ).
Les secteurs porteurs d’emploi dans le High Tech en Israël
Dans le domaine du High Tech, les secteurs en croissance en Israël sont :
- les composants électroniques,
- l’instrumentation de contrôle,
- les instruments destinés à la médecine, au développement scientifique
- la télécommunication.
Toutes ces branches ont intégré une quantité considérable d‘olim hadachim (nouveaux immigrants) à la suite de leur Alyah.
Déficit structurel de salariés dans le High Tech en Israël
La demande de salaries dans le High Tech en Israël dépasse de près de 10,000 personnes alors qu’a ce jour les instituts universitaires ne fournissent chaque année que la moitié de cet écart. Le graphe de droite montre que le % de détenteurs de diplômes universitaires en sciences va en se réduisant depuis 2004 (13% a 8.5%) et que le nombre de diplômés en mathématiques, statistiques et science de l’ordinateur a atteint 3000 en 2004 et s’est réduit depuis a 2000.
Pourquoi manque-t-on de pros du High Tech en Israël ?
Ce déficit résulte en partie des facteurs suivants :
- croissance extrêmement rapide de ce secteur d’activité en Israël,
- changements extrêmement rapides des technologies dans ces domaines amenant les employeurs à ne pas employer des candidats de 45 ans ou plus
- rythme très élevé du travail conduisant certains a quitter ce secteur malgré le niveau de salaire et les conditions de travail particulièrement élevées.
3. Les mesures prises par Israël pour combler l’écart entre l’offre et la demande dans le secteur du High Tech
Le gouvernement israélien a décidé d’agir à tous les niveaux de la société :
- Pousser les entreprises à offrir des emplois intéressants aux candidats de 45 ans et plus.
- Former à la programmation de façon intensive et accélérée (9 mois) tout candidat.
- Au niveau de l’enseignement en Israël : encouragement des élèves à partir de l’enseignement secondaire à choisir des études scientifiques dans lesquelles les mathématiques, l’informatique, la programmation, les sciences physiques sont dominantes à un haut niveau.
- Au niveau de l’armée israélienne : utilisation de la période du service militaire pour encourager la jeunesse masculine et féminine et en particulier tous ceux qui se révèlent comme disposer d’aptitudes à apprendre et utiliser les connaissances indispensables a des professions de High Tech
- A la fin du service militaire en Israël : encouragement et facilites financières pour faire des études universitaires de façon générale avec des avantages élevés pour ceux qui choisissent les matières scientifiques, dans lesquelles les mathématiques, l’informatique, la programmation, les sciences physiques sont dominantes.
- Multiplier les initiatives spécifiques pour encourager les secteurs peu représentés dans le High Tech tels que les femmes, les ultra-orthodoxes et les arabes à chercher à s’intégrer dans ce secteur (à titre d’exemple nous décrivons une initiative spécifique aux jeunes femmes du secteur bédouin.
- Proposer aux israéliens vivant a l’étranger et aux personnes pouvant bénéficier de la loi de retour pouvant être intéressés par un emploi dans le High Tech un contrat de travail et des facilites de formation.
- Envisager de recruter à titre temporaire des professionnels de ce secteur.
4. Les initiatives spécifiques visant à encourager les jeunes des minorités à faire des études supérieures dans les secteurs de l’innovation
L’Association « KOKHAVEI HA MIDBAR » (les Etoiles du désert) encourage la jeunesse bédouine à devenir des dirigeants instruits pour le développement de leur communauté.
RAHAN ABOU GEVER de Rahat (photo en dessous) et BISSAN NASSER de Beer Sheva’ sont des élèves du secondaire (classe équivalente a la seconde en France) de l’école de l’Association « KOKHAVEI HA MIDBAR étudient les sciences à l’école DAVIDSON en parallèle.
RAHAN est la première élève bédouine qui apprend les sciences du Cerveau au niveau 5 (le plus élevé) à Davidson souhaite devenir ingénieur généticienne.
BISSAN est la première élève bédouine qui apprend la chimie au niveau 5 (le plus élevé) à Davidson est attirée par l’ingénierie en biotechnologie.
5. Les qualités recherchées pour l’emploi des Olim en Israël
A peu de choses près tous les métiers existent en Israël. Mais leur contenu peut-être diffèrent de celui qu’il a dans d’autres pays. A titre d’exemple, une sage-femme est une infirmière qui a fait une année d’études supplémentaires et le niveau de qualification requis d’une infirmière est supérieur en Israël a celui demandé en France.
De façon générale, pour avoir un emploi en Israël après l’Alyah, la formation que les nouveaux immigrants doivent chercher à acquérir comporte par ordre de priorité :
- la maitrise de l’hébreu parlé, écrit, lu et rédigé au moins au niveau GUIMEL
Il est dorénavant possible de bénéficier de l’assistance de l’Agence Juive pour apprendre l’hébreu sérieusement avant l’Alyah.
L’hébreu n’est pas seulement nécessaire pour la compréhension des échanges verbaux : c’est la clé à la culture israélienne moderne et a l’intégration progressive réussie.
- Bien entendu il est possible d’utiliser les facilites que les Autorités Israéliennes sont prêtes à accorder aux olims intéressés par les emplois dans le High Tech.
En Israël, le secteur public recrute beaucoup moins de ‘olim hadachim que le secteur privé. Il s’agit des secteurs de l’Administration, la Santé, les grandes entreprises de l’Electricité et de la gestion des ressources d’eaux. Mais même dans ces domaines des opérateurs privés interviennent et recrutent des professionnels expérimentés.
Il existe des professions réglementées en Israël nécessitant pour être exercées une licence telles qu’avocats, pharmaciens, médecins, infirmiers et infirmières, sages-femmes, … Mais la plus grande partie des professions ne sont pas réglementées.
L’employeur en Israël donne de l’importance au potentiel personnel des candidats :
- motivation,
- capacité de travail,
- capacité à apprendre des techniques / technologies nouvelles,
- capacité d’innovation, etc.
C’est pourquoi les candidats olim récents doivent préparer leur CV, leur lettre de motivation et l’interview avec le représentant de l’employeur en conséquence.
Il existe des organisations aidant à la recherche d’emploi en Israël des olim de France : exemple QUALITA et des sites destines aux olim de France :exemple Alyah.fr ou Ashdod Café.
CONCLUSION
La gouvernance d’Israël dans le domaine du marché de l’emploi de la croissance économique et de l’enseignement est sans aucun doute meilleure pour les habitants du pays actuels et futurs, olim hadachim arrivant en permanence de tous les pays du monde et jeunes générations.
Pour tous ceux parmi les juifs de France qui ont compris que pour leur génération et pour celle de leurs enfants et petits enfants il n’y a plus d’avenir en France et dans les pays de l’Union Européenne ou ils se sentiront chez eux et en sécurité, je souhaite leur dire que bien entendu l’émigration en ’Israël suppose des efforts et une adaptation a une culture différente, mais c’est une solution riche de potentiel et d’avenir.
source : Alyah.fr
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