
Les cotisations pour la retraite sont bien différentes du système dont on avait l’habitude en France ou l’actif actuel paie pour les retraites actuels et ainsi de suite. L’obligation de cotiser pour sa retraite est une loi récente (elle était facultative avant mais appliquées dans de nombreuses sociétés et dans le secteur public).
En Israël le système actuel est celui de la capitalisation. Le système de retraite par capitalisation implique que chaque travailleur mette de côté pour sa propre retraite. L’argent récolté est placé et le taux d’intérêt détermine la somme finale. La responsabilité de la cotisation est partagée entre l’employeur et l’employé.
Faisons un peu d’ordre et reprenons depuis les bases:
1. Introduction
La pension de retraite est une pension versée habituellement une fois par mois aux retraités ayant cotisé tout au long de leur vie active. Elle est conçue pour assurer aux bénéficiaires un revenu de retraite a partir du moment ou le bénéficiaire sort de la vie active. La raison la plus répandue est l’age mais on touche également une retraite lorsqu’on ne peut plus travailler pour des raisons telles que l’état de santé, le handicap, ou le décès (dans ce cas une pension est payée au conjoint et aux enfants agés de moins de 21 ans).
En somme, le but de la pension est d’assurer des moyens financiers pour maintenir un niveau de vie raisonnable après avoir quitté le marché du travail. Elle est est un instrument financier qui nous assure des revenus tout au long de la vie au-delà de l’âge de la retraite.
En Israel, la pension est un fonds commun de placement, ce qui signifie la rente versée à un bénéficiaire dépend des cotisations des autres membres du même fond de pension ainsi que des frais de gestion et la qualité de l’investissement des fonds déposés dans la caisse de retraite au cours des années.
Il est a noter que les femmes partent en retraite a 64 ans et les hommes a 67 ans.
2. La retraite obligatoire
Depuis le 1er janvier 2008, la cotisation-retraite est obligatoire: tout employeur israélien se voit oblige de cotiser pour la retraite de chaque employé. L’employeur cotise sous deux formes: la cotisation-retraite a proprement dite, ainsi qu’une cotisation d’indemnités de licenciement. De même, l’employé se voit dans l’obligation de cotiser une partie de son salaire pour sa retraite. Il est a noter que le taux de prélèvement minimum augmente régulièrement depuis 2008. Ainsi pour depuis l’année 2017, le prélèvement minimum est le suivant. Les chiffres sont exprimes en pourcentage du salaire brut:
Cotisation retraite de l’employe = 6%
Cotisation retraite de l’employeur = 6.5%
Cotisation indemnites licenciement de l’employeur = 6%
En somme, l’employé cotise 6% de son salaire brut et l’employeur rajoute encore 12.5%.
Cotisation retraite de l’employeur = 6.5%
Cotisation indemnites licenciement de l’employeur = 6%
En somme, l’employé cotise 6% de son salaire brut et l’employeur rajoute encore 12.5%.
Il est a noter que les travailleurs non-salariés (professions libérales) cotisent uniquement pour leur part sans taux minimum. De fait, il n’existe pas de cotisation obligatoire pour les professions libérales et nombre d’israéliens ne se préoccupent pas de cotiser de manière régulière et significative durant leur vie active.
CONSEIL: Si vous êtes un travailleur libérale, cotisez des le plus jeune age et de manière conséquente ! Sans cela, gare aux mauvaises surprises au moment de la retraite…
CONSEIL: Si vous êtes un travailleur libérale, cotisez des le plus jeune age et de manière conséquente ! Sans cela, gare aux mauvaises surprises au moment de la retraite…
3. Les différents types de cotisations
Il existe en Israël 2 principales sortes de fonds de pension divergeant légèrement sur plusieurs paramètres techniques:
- Le Keren Pensia – le plus populaire.
- Le Bitouah Menaalim (« Assurance de Directeurs ») – contrairement a son nom, ce produit n’est pas particulièrement adresse aux directeurs, il est généralement plus complexe et coûteux en terme de frais de gestion.
Il n’est pas nécessaire de discuter trop longuement des différences techniques. Cependant il est important de savoir que de manière générale, les experts conseillent plutôt le Keren Pensia dont les frais de gestion sont plus faibles.
4. Les frais de gestion (« Dme Nioul »)
Nous observerons dans ce chapitres les frais de gestion du Keren Pensia.
Il existe 2 types de frais, encadres par la loi:
- Frais de dépôt (« Dme Nioul Meaafkadot ») – Ces frais sont perçus sur chaque dépôt mensuel effectue sur le compte de votre fond de pension. La loi les limite a 6%. Par exemple, un travailleur recevant un versement de pension de 800 shekels par moi sur son Keren Pensia en 2015 paiera chaque mois 48 shekels de frais de dépôt.
- Frais de cumul (« Dme Nioul Meaafkadot ») – Ces frais sont calcules annuellement sur l’ensemble du solde existant sur le compte de votre fond de pension. La loi les limite a 0.5%. Par exemple, un travailleur ayant accumule 100,000 shekels sur son Keren Pensia en 2015 paiera 500 shekels de frais de cumul.
Ceci étant dit, il est important de comprendre que les frais de gestion ont un impact considérable sur notre futur retraite. Des frais élevés érodent de manière continue les dépôts creusant des pertes très importantes sur le long terme.
Prenons un exemple très simplifie mais parlant: si on investit une somme donnée de 1000 shekel a un taux de 4% pendant 40 ans (une vie active moyenne) – on obtient a la fin 1000*(1.04)^40 = 4801 shekels.
Si a la place de 4%, on ne verse que 3.5% (a peine un demi pour-cent de moins !), le résultat chute a 1000*(1.035)^40 = 3959 shekels !
Prenons un exemple très simplifie mais parlant: si on investit une somme donnée de 1000 shekel a un taux de 4% pendant 40 ans (une vie active moyenne) – on obtient a la fin 1000*(1.04)^40 = 4801 shekels.
Si a la place de 4%, on ne verse que 3.5% (a peine un demi pour-cent de moins !), le résultat chute a 1000*(1.035)^40 = 3959 shekels !
Il faut signaler a ce sujet que le système israélien est profondément inégal. Une petite partie des travailleurs est très bien représentée par de puissants syndicats qui négocient des frais de gestions faibles pour leurs affiliés. A l’inverse, la majorité des employés n’a pas de représentant pour lui obtenir des frais de gestions négociés et paient en conséquence des frais de gestion importants voir maximum !
Cependant depuis peu, de nouveaux acteurs sur ce marche tente de briser le marche et d’offrir des offres attractives a tout travailleur qui le souhaite. Par exemple, le fond Meitav-Dash propose des frais de dépôt de 1.5% (au lieu du maximum de 6%) et des frais de cumul de 0.19% (au lieu du maximum de 0.5%). Dans tous les cas, n’hésitez pas a comparer les fonds entre eux, négocier ou renégocier vos frais, menacer de changer de fonds si il le faut. Vous n’avez rien a perdre et beaucoup d’argent a économiser pour vos vieux jours !
A noter: On peut changer de fond de pension quand on le souhaite et sans frais en transférant les sommes amassées jusque-la ou non. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’en informer son ancien fond, le nouveau fond recevant le solde se chargera de l’informer !
4. L’Investissement
Un autre élément a verifier est le type d’investissement de votre fond. Généralement chaque fond propose plusieurs programmes d’investissement différents « masloul achkaa » (exposition au marches boursiers, aux obligations, voir même investissement selon la loi juive !) au choix du travailleur. Sachez que la loi met en oeuvre de nombreux moyens pour protéger les intérêts du travailleur. Ainsi, l’investissement est strictement encadre par la loi israélienne: la part d’investissement boursier est limitée et certains produits financiers dangereux sont interdit d’achat aux gérants de fonds de pension.
De manière générale, il convient d’adapter l’investissement a l’age du travailleur ainsi qu’aux prises de risques désirées. N’hésitez pas a vous faire conseiller pas un professionnel du secteur.
Les performances des fonds sont un autre critère important a contrôler pour s’assurer des performances solides. Dans ce but, le ministère des Finances a mis en place un site internet permettant de comparer l’ensemble des résultats de tous les fonds de pensions d’Israël. Le site est en hébreu et légèrement difficile a prendre en main mais n’hésitez pas a prendre votre temps, jeter un œil et comparer avant de choisir ou changer votre fond.
4. L’assurance-sante
Tout fond de pension inclut une assurance-sante qui sera versée en cas de décès précoce ou d’incapacité de travail aux conjoints et enfants.
C’est pourquoi en plus des frais de gestion, on paie une assurance-sante obligatoire qui est facturée par le fond de pension. Ces frais sont très opaques, dépendant d’obscurs paramètres actuaires, et donc extrêmement difficiles a comparer entre les différentes offres. Les frais d’assurances peuvent atteindre plusieurs centaines de shekels par an.
Cependant il est au moins possible et même nécessaire de choisir la aussi un format d’assurance adapte a son état civil ! Chaque fond propose des assurances en fonction de l’age, état marital, nombre d’enfants etc… Ainsi, un célibataire aura fort a gagner a vérifier qu’il ne paie pas pour une assurance garantissant une prime au conjoint et de même une mère de famille nombreuse pourra logiquement souhaiter assurer une prime conséquente a ses enfants en cas de malheur ! La aussi, demandez conseil a votre interlocuteur du fond de pension, il vous doit des conseils honnêtes et avisés.
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