Trump et Netanyahou se retrouvent sous tension entre fin de guerre à Gaza et annexion en Judée-Samarie
Trump et Netanyahou se retrouvent sous tension entre fin de guerre à Gaza et annexion en Judée-Samarie
À la veille de sa rencontre avec Donald Trump à la Maison Blanche, Benjamin Netanyahou prépare un agenda à la fois chargé et sensible. Selon une source politique israélienne, le Premier ministre entend évoquer la question de la souveraineté en Judée-Samarie, malgré l’opposition affichée du président américain. "Je n’autoriserai pas Israël à annexer la Cisjordanie", a affirmé Trump cette semaine.
Dans le même temps, les dirigeants du Conseil de Yesha, représentant les implantations israéliennes, sont arrivés aux États-Unis pour ce qu’ils qualifient de "délégation d’urgence". Leur objectif : peser sur la politique américaine avant l’entretien décisif de lundi.
Sur le volet sécuritaire, Netanyahou n’a pas détaillé de plan de sortie de guerre au-delà du slogan "Les otages à la maison, le Hamas dehors". Mais il a confirmé des discussions en cours sur la Syrie, en ligne avec une information rapportée par Reuters. Washington et Jérusalem explorent des arrangements visant à démilitariser le sud de la Syrie afin de créer une zone tampon le long de la frontière nord-est d’Israël, avec une attention particulière à la protection des communautés druzes locales.
Lors d’un rassemblement ce samedi avec des membres de sa délégation à New York, le Premier ministre a laissé entendre que la fin du conflit approchait : "Nous sommes proches du but, à la fois pour ramener nos otages et pour vaincre nos ennemis. Nous faisons la paix avec nos voisins, l’épée à la main." Il a également plaisanté au sujet des critiques visant l’implication de son épouse Sara : "Elle écrit tous les discours, elle décide de tout… c’est enregistré, je l’ai dit."
De son côté, Trump multiplie les déclarations optimistes. Sur son réseau Truth Social, il a évoqué "quatre jours de pourparlers intensifs" impliquant Israël, le Hamas et plusieurs pays de la région. "Il y a un enthousiasme sans précédent pour parvenir à la paix", a-t-il écrit.
Pour l’heure, le Hamas affirme ne pas avoir reçu la proposition américaine de cessez-le-feu et d’échange d’otages. En attendant son tête-à-tête avec Trump, Netanyahou doit encore rencontrer dimanche des dirigeants communautaires juifs et participer à un événement du Jewish News Syndicate (JNS) aux côtés du commentateur conservateur Mark Levin, proche du président américain.