Crise en Israël : les partis orthodoxes menacent de quitter la coalition
Les partis orthodoxes ont exigé la présentation du texte de loi dès lundi, comprenant que les chances d'adoption lors de la session parlementaire actuelle, qui se termine dans deux semaines, s'amenuisent. Face à cette impasse, ils envisagent d'intensifier leurs actions de protestation, allant jusqu'à signer une proposition de dissolution de la Knesset.
Dery pousse activement pour une sortie du gouvernement, souhaitant que le parti Judaïsme unifié de la Torah prenne les devants, son parti Shas leur emboîtant le pas. Cette stratégie vise à éviter d'apparaître comme celui qui a fait tomber le gouvernement. Au sein de la coalition, on critique cette approche : "Il se laisse entraîner par les extrémistes orthodoxes pour démanteler un gouvernement de droite à cause de la loi sur la conscription. Cela lui coûtera aux élections."
Un "miracle" attendu
Une source dans l'entourage des rabbins orthodoxes a déclaré ce lundi à i24NEWS : "Si un miracle n'arrive pas, l'explosion de la coalition aura lieu ce soir même." Cette déclaration illustre la gravité de la situation et l'urgence ressentie par les dirigeants religieux.
Un responsable des partis orthodoxes évoque une "sortie partielle" : rester dans la coalition en gardant un certain contrôle sur les ministères, à l'image de Motti Babchik, conseiller au ministère du Logement, tout en démissionnant du gouvernement pour éviter les critiques publiques.
Contenu controversé du projet
Le projet prévoit la conscription de 4 800 ultra-orthodoxes en 2025, puis 5 700 l'année suivante, avec une augmentation progressive jusqu'à 50% de chaque classe d'âge. En contrepartie, les budgets des yeshivot (académies talmudiques) seraient immédiatement rétablis, même pour les établissements ne participant pas à la conscription.
Des sanctions immédiates toucheraient les orthodoxes en âge de servir : interdiction d'obtenir un permis de conduire, restriction de sortie du territoire, et limitations d'accès à l'enseignement supérieur. Des mesures plus lourdes pourraient suivre ultérieurement.
Opposition des réservistes
Des associations de réservistes ont eux aussi exprimé une réserve, considérant le projet comme non abouti, le qualifiant de "manqué" et accusant le gouvernement de "choisir le bien-être des orthodoxes au détriment de la sécurité nationale". Cette opposition complique davantage les négociations dans un contexte où l'unité nationale reste fragile.
Source : i24NEWS