La Knesset va permettre aux nouveaux immigrants de travailler sans diplôme pour certains métiers de la santé
La décision s'applique aux ergothérapeutes, aux orthophonistes, aux nutritionnistes et aux physiothérapeutes
La commission de la Santé de la Knesset a voté mardi la prolongation jusqu'en 2024 d'une décision gouvernementale permettant aux immigrants exerçant des professions clés de travailler en Israël avec un certificat obtenu à l'étranger, même s'ils n'ont pas le baccalauréat qu'Israël exige normalement.
La décision s'applique aux ergothérapeutes, aux orthophonistes, aux nutritionnistes et aux physiothérapeutes, des professions qui ont été difficiles à intégrer pour les immigrants en Israël en raison de cette exigence.
"Nous avons travaillé à l'intégration des nouveaux immigrants dans les professions de santé", a déclaré la chef de la commission, la députée Idit Silman (Yamina).
"On sait qu'il y a une pénurie de travailleurs dans le secteur de la santé. Il existe une opportunité d'intégrer des professionnels de qualité dans un acte sioniste", a-t-elle ajouté.
Son collègue de Yamina, le député Yomtov Kalfon, né à Sarcelles, en France, a déclaré à la commission que dans des pays comme la France, les professions médicales sont étudiées dans des écoles professionnelles et non dans des universités et que les étudiants reçoivent à la fin des certificats et non des diplômes.
Selon lui, il est arrivé trop souvent que des immigrants français ne voient pas ces certificats reconnus par les autorités israéliennes.
"L'État d'Israël invite les immigrants à venir, mais ne les laisse souvent pas pratiquer leur profession", a déploré M. Kalfon.
L'ancienne députée Michal Cotler-Wunsh, qui a défendu cette question dans la Knesset précédente, s'est réjouie de cette décision qui, selon elle, "souligne l'impératif de reconnaître (les compétences professionnelles) et d'accélérer les autorisations de travail".
"La décision d'approuver l'octroi d'un permis temporaire et l'exercice d'une certaine souplesse dans la reconnaissance des qualifications de ces immigrants montrent la possibilité de faire fi de la bureaucratie et de faciliter considérablement les défis de l'alya", a-t-elle ajouté.
SOURCE : i24NEWS.