"Gaza sous contrôle israélien" : Benjamin Netanyahou dévoile son plan pour la fin de la guerre
"Nous avons un plan très clair"
Dès les premières minutes, Netanyahou a réaffirmé les trois objectifs immuables de cette guerre : "Vaincre le Hamas, ramener tous nos otages, et s'assurer que Gaza ne soit plus une menace pour Israël." Des objectifs qu'il juge indissociables et pour lesquels il s'est engagé à aller "jusqu'au bout". Dans un exposé méthodique des avancées militaires, le Premier ministre israélien a énuméré les succès obtenus contre ce qu'il appelle "l'axe iranien" : élimination de nombreux dirigeants du Hamas et du Hezbollah (dont Hassan Nasrallah), destruction d'infrastructures terroristes à Gaza comme au Liban, frappes contre les Houthis au Yémen et même contre des installations iraniennes.
Les chiffres des otages dévoilés
Pour la première fois, Netanyahou a partagé des chiffres précis concernant les otages : "Nous avons ramené 197 otages jusqu'à aujourd'hui. Parmi eux, 148 otages vivants. Il reste certainement avec certitude 20 otages vivants et 38 victimes, 38 otages morts. Nous les ramènerons tous." Face aux critiques sur sa gestion de la crise des otages, il a rappelé qu'au début du conflit, "certains ont dit qu'il était possible qu'on n'arrive pas à ramener même un seul otage", avant d'affirmer sa disponibilité pour "un cessez-le-feu temporaire" afin de permettre la libération d'autres captifs.
Un plan en trois étapes pour Gaza
Au cœur de son intervention, Netanyahou a dévoilé sa vision pour l'avenir de Gaza, avec une déclaration qui fera date : "À la fin de cette opération, tout le territoire de la bande de Gaza sera sous contrôle sécuritaire de l'État d'Israël et le Hamas sera entièrement et totalement vaincu." Pour concilier les objectifs militaires avec les préoccupations humanitaires, le Premier ministre a présenté un plan en trois étapes développé conjointement avec les États-Unis :
- L'acheminement immédiat d'une aide alimentaire de base pour éviter une crise humanitaire
- L'ouverture prochaine de points de distribution gérés par des sociétés américaines et sécurisés par l'armée israélienne
- La création d'une "zone stérile" dans le sud de Gaza, sans présence du Hamas, où la population civile sera évacuée et recevra l'aide humanitaire
"Je suis prêt à arrêter la guerre, mais..."
Dans un moment fort de son discours, Netanyahu a surpris l'assistance en déclarant : "Je suis prêt à arrêter la guerre." Une affirmation immédiatement suivie de conditions non négociables : "Le retour de tous les otages, le Hamas dépose les armes et quitte le pouvoir, ses dirigeants sont exilés de la bande de Gaza, et Gaza est entièrement désarmée." Le Premier ministre a également évoqué "le plan de Trump" qu'il qualifie de "juste" et "révolutionnaire", précisant que "les habitants de Gaza qui souhaitent sortir pourront sortir" - une référence à un possible déplacement de population qui risque de susciter de vives réactions internationales.
Vive attaque contre l'opposition
Dans la dernière partie de son intervention, Netanyahou s'en est pris avec virulence à l'opposition, et particulièrement à Yair Golan, qu'il accuse d'avoir tenu des propos "monstrueux" en suggérant que l'armée israélienne tue des civils à Gaza. "Il n'y a pas d'armée plus morale que Tsahal au monde," a-t-il martelé.
Accusant ses opposants d'être "prêts à tout" pour faire tomber son gouvernement, y compris à "accuser Israël et les soldats de Tsahal dans le monde" et même à "perdre la guerre", Netanyahu a conclu son discours par un appel à l'unité nationale : "Nous sommes là ensemble, jusqu'au bout, jusqu'à la victoire. Ensemble, nous nous battrons. Et avec l'aide de Dieu, ensemble, nous vaincrons."
Ce discours intervient dans un contexte particulièrement tendu, alors que les opérations militaires israéliennes ont repris avec intensité dans plusieurs secteurs de Gaza, notamment à Rafah, et que les négociations pour une trêve semblent au point mort. Avec ces déclarations, Benjamin Netanyahou trace une ligne claire : pas de fin des hostilités sans une capitulation totale du Hamas et un contrôle sécuritaire israélien durable sur l'ensemble du territoire gazaoui.
Source : i24NEWS