Après l'attaque des Houthis, les compagnies étrangères désertent l'aéroport Ben Gourion
Ce contraste saisissant s'explique par l'annulation massive des vols par 27 compagnies internationales, dont Air France, Ryanair, British Airways, Delta, Air India et United Airlines. Si la plupart ont suspendu leurs opérations jusqu'à aujourd'hui inclus, certaines étendent déjà ces annulations à mercredi.
"La grande question est de savoir si les compagnies aériennes vont prolonger cette suspension ou décider de revenir en Israël", s'interroge Océane Nicolle notre correspondante i24NEWS sur place. Face à cette situation, Miri Regev, ministre des Transports, a lancé un appel aux transporteurs étrangers, les assurant que "l'aéroport Ben Gourion fonctionne normalement". Cette désertion a provoqué une double crise : des milliers d'Israéliens se retrouvent bloqués à l'étranger, incapables de rentrer chez eux, tandis que sur le marché intérieur, les compagnies nationales sont accusées de profiter de leur position de quasi-monopole. Un passager témoigne avoir dû débourser 6 000 shekels (environ 1 500 euros) pour un vol vers Milan, au lieu des 1 000 shekels habituels.
Face aux critiques grandissantes, le directeur d'El Al, la compagnie nationale israélienne, a promis l'instauration de prix plafonds pour certaines destinations. De son côté, la ministre Regev a averti que les compagnies qui "profiteraient de la situation seraient sanctionnées."
Cette crise du transport aérien survient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, avec une escalade des attaques des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, contre des cibles israéliennes. La question de la sécurité aérienne devient ainsi un nouvel enjeu dans ce conflit qui s'étend désormais bien au-delà des frontières de Gaza.