"Il y a eu un génocide, c'était le 7 octobre 2023" : Olivier Rafowicz répond aux accusations contre Tsahal
Le porte-parole a rappelé les deux objectifs principaux de l'intervention israélienne
Dans un entretien accordé à i24NEWS, le colonel Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne (Tsahal), a livré une analyse de la situation actuelle à Gaza, tout en répondant fermement aux accusations portées contre Israël par certains parlementaires occidentaux.
"Des frappes ciblées contre le Hamas, pas contre les Palestiniens"
Le colonel Rafowicz a d'emblée tenu à clarifier la nature des opérations militaires israéliennes : "Depuis plusieurs semaines, Tsahal frappe des positions du Hamas, du Jihad islamique, et élimine des terroristes comme Mohammed Awad, l'assassin de la famille Bibas, qui appartenait aux Moudjahidines palestiniens, un groupe ayant participé au massacre dans Nir Oz." Selon lui, les frappes israéliennes se déroulent "à la fois au nord, mais également au centre et au sud" de Gaza, dans le cadre d'une offensive continue contre le Hamas. Sans dévoiler de détails opérationnels, il a évoqué une stratégie de "coups portés au Hamas dans différents endroits".
Une réponse ferme aux accusations de "génocide"
Face aux accusations portées notamment par des parlementaires de La France Insoumise à l'Assemblée Nationale française, qui ont qualifié l'armée israélienne de "génocidaire" et l'ont accusée de viser délibérément des femmes et des enfants, Rafowicz a répondu avec fermeté : "Il y a eu un génocide. C'était le 7 octobre 2023. Il y a eu une action génocidaire qui a été menée par le Hamas contre les Israéliens, les Israéliennes, les enfants. Plus de 1320 personnes ont été tuées ce jour-là, 4000 ont été blessées, 251 ont été kidnappées, dont des enfants qui ont été massacrés au mois de novembre 2023, après leur kidnapping, je pense aux enfants de la famille Bibas, Ariel et Kfir."
Les objectifs d'Israël : récupérer les otages et neutraliser le Hamas
Le porte-parole a rappelé les deux objectifs principaux de l'intervention israélienne : "Récupérer les otages qui sont encore aux mains du Hamas. Ceux qui critiquent Israël oublient qu'il y a encore 59 personnes aux mains du Hamas, dont 24 vivants, et d'autres personnes mortes, qui ont été kidnappées." Le second objectif est d'empêcher le Hamas de représenter une menace pour Israël à l'avenir : "Israël continue à se battre pour que le Hamas ne soit plus jamais une menace pour Israël et pour les Israéliens."
"Nous menons une guerre contre le Hamas, pas contre les Palestiniens"
Rafowicz a tenu à souligner que le conflit n'est pas dirigé contre la population palestinienne : "Nous menons une guerre contre le Hamas, pas contre les Palestiniens. Par contre, le Hamas, lui, utilise la population palestinienne, sa propre population palestinienne, comme bouclier humain." Il a également dénoncé l'utilisation par le Hamas "d'endroits qui appartiennent à l'ONU, à d'autres organisations, comme l'UNRWA, comme centre de guerre", tout en critiquant l'aveuglement de cette agence des Nations unies face aux actions du Hamas. Le colonel a conclu en réaffirmant la détermination d'Israël à empêcher qu'un massacre comme celui du 7 octobre ne se reproduise : "Cette guerre a commencé le 7 octobre 2023, par le pire des massacres dans l'histoire de l'État d'Israël, dans l'histoire du peuple juif, depuis la Seconde Guerre mondiale, et Israël, aujourd'hui, veut tout faire, dans le cadre du droit international et de la légitime défense, pour qu'un tel massacre ne puisse pas se reproduire de nouveau." Il a également souligné que "l'intention du Hamas n'a pas disparu", seules ses capacités militaires et terroristes ayant été affaiblies par les opérations israéliennes, et a rappelé que les dirigeants du Hamas ont eux-mêmes déclaré qu'ils seraient prêts à recommencer le 7 octobre "2, 3, 4, 100 fois" s'ils en avaient la possibilité.
Dans cet entretien, Olivier Rafowicz a ainsi réaffirmé la position israélienne d'une guerre défensive menée contre une organisation terroriste, tout en dénonçant les accusations qu'il considère comme injustes et déconnectées de la réalité du terrain, qualifiant la situation de "guerre qui ressemble à un film d'horreur depuis le 7 octobre".
Source : i24NEWS