L'Arabie saoudite va autoriser pour la première fois des responsables israéliens à entrer sur son territoire
L'Arabie saoudite va autoriser pour la première fois des responsables israéliens à entrer sur son territoire
Des responsables israéliens vont pouvoir assister à la réunion du Comité du patrimoine mondial organisée par l'UNESCO à Riyad en septembre prochain
L'Arabie saoudite a signé un accord avec l'UNESCO, pour permettre aux délégations de tous les États membres, y compris Israël, d'assister à la réunion du Comité du patrimoine mondial à Riyad en septembre, a rapporté le site d'informations Axios. Si l'Arabie saoudite respecte son engagement, ce sera la première fois que des membres du gouvernement israélien entreront officiellement et publiquement dans le royaume musulman sunnite.
Axios avait pourtant rapporté, le mois dernier, que Riyad refusait de signer un "accord de pays hôte" avec l'UNESCO, à cause justement de la participation israélienne à l'événement. Mais Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, a déclaré au ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, lors de leur rencontre à Paris la semaine dernière que les négociations avec les Saoudiens avaient abouti. Les invitations à la réunion seront envoyées dans les prochains jours à tous les États membres, y compris à Israël, même si Jérusalem craint que Riyad ne tente de faire marche arrière.
En mars, les Saoudiens ont empêché un groupe de musulmans israéliens d'assister à un événement organisé par les Nations unies sur leur territoire. L'Organisation mondiale du tourisme des Nations unies avait invité des habitants de Kfar Kama, en Basse Galilée, dans le nord d'Israël, à une manifestation organisée en l'honneur du village circassien, mais les autorités saoudiennes leur ont refusé des visas.
Le gouvernement Netanyahou tente de persuader Riyad d'adhérer aux accords d'Abraham, les accords négociés par l'administration Trump qui ont normalisé les relations de l'État juif avec les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan. En février, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré qu'il courtisait activement l'Arabie saoudite, affirmant qu'une alliance entre les deux pays constituerait un "bond en avant" vers la paix régionale.
Mais Riyad exigerait des garanties de sécurité de la part des États-Unis, ainsi qu'une aide américaine pour la mise en place de son programme nucléaire civil, avant de conclure tout accord de normalisation.
Source : i24NEWS.